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Seine-Escaut : un fleuve, deux pays

L'Escaut ne s’embarrasse pas de la frontière linguistique entre la Flandre et la Wallonie. Des deux côtés, dans le cadre du projet européen Seine-Escaut, on planche sur l'adaptation au climat, la gestion de l'eau et le transport par voie d'eau. Et on communique beaucoup sur le sujet. L'approche est-elle différente ?

Le projet Seine-Escaut… C’est quoi?

Le réseau Seine-Escaut est un projet important de développement du réseau fluvial européen. Il s'étend sur plus de 1.100 kilomètres de voies navigables en Belgique et en France. Ce programme ambitieux répond aux défis du changement climatique, de la gestion de l'eau et de la promotion du transport fluvial. Il est financé par les fonds européens du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).

Qui gère ce projet en Belgique ?

En Flandre, De Vlaamse Waterweg nv gère le projet Seine-Escaut. L’organisation emploie 1.300 personnes et a son siège à Hasselt. En Wallonie, c'est le SPW Mobilité et Infrastructures qui en est responsable. Le SPW est basé à Namur et compte 4.000 employés. Ensemble, ils sont responsables de la communication autour du projet en Belgique.

Que se passe-t-il en Wallonie?

Beaucoup de choses. De nouveaux quais et écluses sont construits, les goulets d'étranglement près de Tournai ont été supprimés. Tout cela dans l'optique d'un même report modal. La sensibilisation joue un rôle important. « Le défi consiste à faire prendre conscience aux entreprises de ce qu'elles peuvent tirer du transport par voie d'eau », explique Pascal Moens, directeur des transports et du transport intermodal de marchandises au SPW. Beaucoup de communication, donc.

Et en Flandre ?

La Lys à Comines

Là où « l’Escaut » devient soudainement « De Schelde », les choses évoluent aussi rapidement. Pour stimuler le transfert modal, par exemple, la Lys sera élargie et approfondie d'ici 2027. Elle pourra ainsi accueillir des bateaux de plus grande taille. Et chaque bateau supplémentaire, c'est 150 à 220 camions en moins sur les routes. Dans ses communications, à l'instar de son pendant wallon, De Vlaamse Waterweg nv met souvent en avant les nombreux atouts du transport fluvial.

À la recherche de solutions gagnantes

Les travaux sur les voies d'eau permettent d’autres avancées. À Tournai, par exemple, l'emblématique Pont des Trous a été restauré et le tourisme a bénéficié d'un coup de pouce depuis que les bateaux de plaisance peuvent s'y amarrer. À Courtrai, la voie d'eau a favorisé la rénovation urbaine et des écluses historiques. Et à Wielsbeke, les méandres de la rivière ont été restaurés et des berges respectueuses de la nature ont été aménagées. De véritables avantages qui favorisent le soutien du public. Sans cela, la Seine et l'Escaut ne seraient qu'un lointain souvenir.

Le Pont des Trous à Tournai permet le passage de bateau de plaisance mais les abords sont aussi devenus piétons.

Et qu'en est-il de la communication ?

Il arrive aussi qu’un projet fluvial nécessite une expropriation, ce qui entraîne des nuisances pour les riverains et, bien sûr, pour les transporteurs routiers.

Le SPW Mobilité et Infrastructures et De Vlaamse Waterweg nv communiquent par le biais de vidéos, de marchés d'information, de lettres aux riverains et de réseaux sociaux. Les deux institutions sont engagées dans une bonne coopération et il y a de la place pour la participation. « Chaque fois que cela est possible, nous échangeons avec les parties prenantes locales pour tenir compte de leurs idées. C'est le cas, par exemple, pour la conception des espaces verts et des aires de repos ou pour les plantations dans les écoles. À Harelbeke, le quartier a contribué à trouver un nouveau nom pour le pont Bloemmolen, ce qui était très important pour les cyclistes et les promeneurs », explique Liliane Stinissen, porte-parole de De Vlaamse Waterweg nv.

Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous sur seine-scheldt.eu

Cet article est une traduction de l'article publié en néerlandais dans la première édition de notre nouveau magazine COM.

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