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“Dans une stratégie, décider ce que vous ne ferez pas est le plus important"

En plus d'être Managing Partner chez Connect, Bart Derison consacre également son temps comme mentor de jeunes entrepreneurs chez Netwerk Ondernemen, depuis 2019. "On voit passer que des récits de succès et de réussite, ce qui donne l'impression que l'entrepreneuriat est facile. Ce n'est pas le cas. Si je peux déjà faire en sorte que les jeunes pousses ne courent pas après deux lièvres à la fois, j'aurais apporté ma contribution à une société composée d'entrepreneurs."

Les employés de Connect voient régulièrement "Netwerk Ondernemen" dans l'agenda de Bart. Puis, il n'est plus occupé avec les clients de Connect pendant un certain temps. Que fait-il au juste ? "Je suis actuellement deux entrepreneurs débutants, ou fondateurs comme on dit, dans le cadre d'un programme de mentorat s'étalant sur deux ans. Chaque mois, j'organise une réunion et nous restons évidemment en contact par mail. Ce rythme est idéal pour moi : il s'intègre bien dans mon emploi du temps et, en même temps, il permet de rester suffisamment à l'écoute."

Pro bono, ook voor jezelf

Bart a déjà endossé ce rôle de mentor. Quelque chose qui lui plaît donc tout particulièrement ? "En effet, il ne faut pas le faire uniquement pour cocher sa responsabilité sociale. Je le fais bénévolement pour aider les jeunes entrepreneurs, mais c'est aussi bénéfique pour moi. Lors des séances de coaching, je trouve aussi souvent des idées qui se révèlent utiles pour Connect. Quoi qu'il en soit, ma principale satisfaction reste que les fondateurs aient de meilleurs chiffres après deux ans et, surtout, qu'ils soient mieux dans leurs baskets."

En parlant d'histoires à succès, s'il n'y a pas de déclic entre le mentor et le fondateur, les résultats sont mauvais. Cela arrive-t-il ? "Je dois dire que Netwerk Ondernemen sait très bien où se trouvent mes points forts et qui ils peuvent m'envoyer. Je connais le secteur des services, je sais comment vendre des heures et créer une culture d'entreprise. C'est déjà arrivé que 'je ne trouve pas le trou de la serrure'. Parfois, le déclic personnel n'est pas là. Mais à part cela, j'ai toujours des personnes ouvertes et à l'écoute en face de moi. Et sinon, il faut que je fasse un peu plus d'efforts pour les convaincre (rires)"

Trois facteurs de réussite pour les jeunes entrepreneurs

En travaillant depuis quatre ans avec des jeunes entrepreneurs, vous savez quels sont les facteurs clés du succès. "Il n'y a pas de recette unique, mais il y a trois ingrédients qui reviennent toujours dans les entreprises qui vendent un service. Premièrement, gardez le contrôle des heures planifiées et consacrées à vos clients. Au début, en tant que start-up, vous ne vous préoccupez pas du temps que vous consacrez à un client. C'est logique, mais si vous voulez vous développer, vous devez planifier et enregistrer méticuleusement les heures. Sinon, chaque projet devient une perte de temps et vous finissez par travailler gratuitement. Beaucoup de jeunes entrepreneurs redoutent de devoir enregistrer leurs heures de travail, mais, soyons honnêtes, sans cela, elles ne pourront pas se développer. Deuxièmement, focus ! La partie la plus importante d'une stratégie est de décider ce que vous n'allez pas faire. Concentrez-vous sur votre valeur ajoutée unique et ne vous laissez pas distraire, même s'il y a tant d'autres choses amusantes à faire. Cela va souvent à l'encontre du chaos créatif qui a donné naissance à la première idée d'entreprise, mais il faut vraiment que vous fassiez cette volte-face. Enfin, il faut s'engager activement dans la vente et la promotion de sa marque. 'Achetez des produits, vendez des marques' (‘Buy commodities, sell brands’). C'est essentiel dans le secteur des services pour que votre taux horaire ou votre prix soit à la hauteur. Cela nécessite du marketing. Et cela nécessite également un changement dans de nombreuses start-ups. L'idée géniale qu'elles ont ne se vend pas toute seule. Il faut transpirer pour y parvenir. De nombreux entrepreneurs craignent également de fixer un prix de vente trop élevé au début. Les clients les considèrent et les traitent en conséquence comme des start-up. C'est cet état d'esprit que je dois parfois contrôler et supprimer au début. De toute façon, il n'y a rien de plus amusant que de désapprendre les mauvaises habitudes de quelqu'un (rires)".

Le mal du pays ?

C'est comme cela que nous connaissons Bart : bienveillant mais radical dans ses conseils. Au contact de toutes ces start-ups et ces scale-ups, n'avez-vous pas la nostalgie des débuts de Connect ? "La situation de départ était différente. J'ai repris l'entreprise en 2013, qui reposait déjà sur de solides bases. Il est évident que nous étions beaucoup plus petits à l'époque qu'aujourd'hui. On ne pouvait pas déplacer une chaise mais, non, cela ne me manque pas. Le fait de passer à 65 employés donne beaucoup plus d'oxygène. Je pense que je suis aujourd'hui un meilleur coach pour les jeunes entrepreneurs que je ne le serais moi-même."

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