De bons processus participatifs ou dialogues avec l’environnement regorgent de dilemmes délicats. Découvrez ci-dessous nos 5 conseils pratiques concernant le dilemme "Doit-on partir d’une feuille blanche ou avec un plan de projet sous le bras ?" Nous avons interrogé l’expert en communication Bianca Boverhoff à ce sujet. Son conseil est disponible ici.

5 conseils tirés de notre pratique quotidienne

Les deux options ont leurs avantages et leurs inconvénients. En fait, le choix dépend du projet concret. Quelle est la marge de manœuvre pour la participation ? Le plan du projet est-il déjà plus ou moins gravé dans le marbre ou seules les grandes lignes sont-elles fixées ? Si vous instaurez rapidement la participation, il doit y avoir assez de matière à discuter. Si vous choisissez d’attendre que le plan du projet soit prêt, les opportunités pour participer doivent être suffisantes. Il s’agit toujours d’un travail sur mesure. Mais comment l’aborder correctement ? Voici quelques conseils tirés de notre pratique quotidienne.

1. Expliquez que la participation ne se résume pas à un simple “pour ou contre”

On croit souvent, à tort, que la participation consiste à dire "oui" ou "non" à un projet. À chaque entame de projet, vous êtes en quête de nuances. Reconnaissez les points d’attention mais cherchez également des opportunités, les domaines où vous pourrez apporter une plus-value. En osant commencer tôt avec une attitude positive, chacun peut contribuer à trouver une solution portée par tous. Montrez clairement que les participants peuvent faire beaucoup plus que lever ou baisser leur pouce tel un empereur romain. Il ne s’agit pas d’une confrontation entre nous et eux. Participer c’est collaborer.

2. Communiquez et maintenez la communication

Associez les parties prenantes à la vision d'ensemble du projet. Expliquez clairement pourquoi votre projet est nécessaire, comment la situation actuelle va changer et s'améliorer et quel est l'objectif final. Soyez toujours transparent sur le processus : indiquez quand vous attendez une contribution et le moment où vous fournirez un retour sur l’ensemble des commentaires, idées et objections. Donnez un calendrier concret et communiquez également clairement lorsque des modifications y sont apportées au cours du processus. Surtout, essayez d'éviter que les participants aient à demander d’eux-mêmes quand ils pourront avoir leur mot à dire ou quand ils obtiendront des précisions sur ce que vous ferez de leurs propositions.

3. Cherchez des valeurs partagées

Qu’est-ce qui est jugé important par les parties prenantes dans leur quartier ? Que leur manque-t-il encore ? Que se passe-t-il dans la communauté locale ? Comprendre la diversité des rêves, des préoccupations et des problèmes existants renforce la relation dès le début. Les parties prenantes remarquent que vous les comprenez ou, du moins, que vous prenez vraiment la peine de les comprendre, elles et la communauté dont elles font partie. Montrez que vous n'êtes pas simplement de passage pour construire quelque chose et partir dès que possible, mais que vous souhaitez réellement réaliser un projet bénéficiant d'un large soutien.

4. Soyez transparent, ne suscitez pas de faux espoirs

Indiquez ce qui est fixé dans le projet et ce qui peut encore être adapté. Délimitez clairement la participation afin de ne pas créer de fausses attentes. Commencez-vous le processus par une discussion franche et ouverte ? Faites également savoir que vous ne répondrez pas à toutes les questions et que vous ne pouvez prendre aucun engagement concret à ce stade. La participation tourne souvent mal en raison d'attentes contradictoires. Un cadre clair peut contribuer à accorder les violons.

5. Donnez des perspectives, à court terme comme à long terme

Un plan n'est souvent réalisé qu'après un nombre considérable d'années, soit une éternité pour les parties prenantes impatientes. Par le biais de petits sous-projets, ces "quick wins" qui peuvent être résolus rapidement et facilement, vous pouvez entretemps accroître le soutien. Dans le cadre d’un grand projet de mobilité, par exemple, un pont cyclable temporaire au-dessus d’un passage dangereux peut susciter la bonne volonté nécessaire en attendant la réalisation de l'ensemble du grand projet. De tels "quick wins" sont immédiatement tangibles et visibles. Les projets partiels donnent une perspective, créent des liens et maintiennent les gens impliqués dans des projets qui durent longtemps.

  

Conseil de Bianca Boverhoff : organisez votre processus de participation à temps

Dans tous les cas, organisez votre participation en substance avant de demander des permis ou de commencer la mise en œuvre. Osez proposer un avant-projet ou un plan inachevé qui laisse place à une véritable contribution. Les parties prenantes apprécient cette clarté et cet espace de contribution. Ce qui peut aboutir à une absence totale d'objections.

  

Bianca Boverhoff s’est penchée sur le dilemme de participation "Doit-on partir d’une feuille blanche ou avec un plan de projet sous le bras ?". Découvrez ici son blog.

Vous ne pouvez pas vous empêcher de parler de participation ? Le 16 septembre à 17h, nous organiserons également un échange à ce sujet dans notre Café Connect.

  

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